Katalin Ladik (*1942) est née à Novi Sad/Újvidék (ex-Yougoslavie). Poétesse, actrice, artiste, performeuse, elle commence sa carrière par des interventions sur Radio Novi Sad (1963-77) et comme actrice au sein du groupe de théâtre d’avant-garde Bosch+Bosch (1977-92), étant alors étroitement liée à l’avant-garde yougoslave des années 1960-1970. Son travail sur la voix et le corps la conduit à la performance, puis aux arts visuels. Plutôt que de distinguer les disciplines littéraires, musicales,
théâtrales et visuelles, elle tourne autour du corps – politique, sensuel, féministe, incarné –, de la voix et de l’expérimentation sonore et poétique. Elle transfère le langage aux partitions graphiques, à la poésie visuelle et phonique, à la performance, l’art corporel, l’art postal, le collage. Récipiendaire de nombreux prix, dont la bourse Lennon Ono pour la paix en 2016, elle expose
régulièrement. Son travail est montré entre autres à la documenta 14, au ZKM en 2017, et fera l’objet d’une vaste rétrospective à la Haus der Kunst à Munich au printemps 2023.

Rétrospective Katalin Ladik à la Haus der Kunst.

Katalin Ladik performera Alice in Codeland lors de l’évènement KATALIN, le 28 Janvier 2023 au Pavillon ADC.

KATALIN, dernière occurrence de la performance Alice in Codeland : performance évolutive ayant jalonné le parcours de l’artiste durant la moitié de sa vie. L’événement clôturera le parcours de cette pièce avant sa transformation définitive sous forme d’installation.
La performance sera suivie de la rencontre entre la poétesse et plasticienne hongroise et Jacques Demierre, une explorations entre corps et sons.

Au cours des années 1980, Katalin Ladik s’intéresse à l’alchimie. Au même moment, elle s’approprie le récit initiatique d’Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, dont la lecture fait écho à ses intérêts du moment. Ladik crée alors une première version d’Alice, fable androgyne et hallucinatoire. La seconde version, Alice in Codeland (dès 2012), est enrichie des nouvelles préoccupations de l’artiste:
« The appearance of barcodes and QR codes in our lives filled me with admiration and shivering. My multimedia performance Alice in Codeland was built on this wonderful and horroristic
experience ». La performance se transforme à chaque occurrence et sa signification évolue au gré du parcours
de vie de l’artiste.

À propos d’Alice in Codeland

 

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