Photographie – Marcus Maeder (Crepuscule — Drifts)
Samedi 9 mars 2024 – Bâtiment Arcoop – Carouge – 20h
Oscillations modulaires
Programme
Marcus Maeder (CH) – Drifts (2024)
Diffusion électroacoustique, commande de l’Ensemble Vide
Matthieu Baumann (CH) – Scénographie et mise en lumière
Thierry Simonot (CH) – réalisation dispositif de diffusion
La musique sur synthétiseurs composée dans les premières années de cette technologie – c’est-à-dire les années 1960-1970 – était entravée par un certain nombre de limitations. Aucun réglage ne pouvait être mémorisé et les oscillateurs (systèmes d’oscillation électroniques/composants générateurs de sons) devaient d’abord chauffer pour produire des sons stables. Le prochain album de Marcus Maeder et les concerts qu’il donne actuellement sous le titre Drifts font la part belle au problème de la dérive (drifts en anglais) des oscillateurs : à l’aide d’une réplique du légendaire système modulaire Moog, Maeder crée artificiellement une dérive des oscillateurs par le biais de modulations minimales et ultra lentes. La fréquence d’oscillation légèrement différente permet de créer des paysages sonores complexes, caractérisés par des battements et des pulsations en constante transformation. Les oscillateurs se modulent les uns les autres – le système modulaire est compris par Maeder comme un écosystème sonore dans lequel tous les agents peuvent s’influencer mutuellement ; les compositions, en tant que produits de la conception du système et des interactions intuitives du compositeur avec celui-ci, deviennent ainsi une dérive quasi-évolutive.
Drifts est complété ici par des fragments du dernier album de Maeder, Crepuscule. Cette composition traite du motif du crépuscule. Il se produit au début et à la fin d’une journée, ainsi que dans les cultures humaines : Nietzsche, dans son Crépuscule des idoles, faisait référence aux idoles de son temps, dont il voyait venir la chute. Le crépuscule est une période de transition ; il se produit de manière cyclique et offre donc une analogie avec les périodes de changement social. Avec Crepuscule, Marcus Maeder tente de capturer ce Zeitgeist et de le refléter musicalement. Les fragments de Crepuscule sont répartis dans l’espace sur les balustrades du bâtiment Arcoop à Carouge – le son fond pour ainsi dire dans l’espace et se répand musicalement dans l’espace et le temps.
Programme
Drifts – Marcus Maeder
(Commande de l’Ensemble Vide)
DATES
Samedi 9 mars 2024 à 20h
LIEU
Bâtiment ARCOOP
Rue des Noirettes 32, 1227 – Carouge